
Les travailleurs œuvrant dans le secteur de cacao et café alertent, ce mardi 27 mai 2025, l’opinion publique sur une série de licenciements abusifs dont ils sont victimes dans la région de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
L’un d’eux, c’est Serge Kwiratwiwe qui affirme avoir résilié son contrat en tant que Coordonnateur national de l’Association des exportateurs de cacao-café (ASSECAF) pour dénoncer cette irrégularité. Il dénonce aussi ce qu’il qualifie de « vol » organisé par le prélèvement de dix dollars américains (10$) par tonne de café et cacao et cinq dollars américains (5$) pour d’autres produits agricoles à l’exportation.
Serge Kwiratwiwe parle également d’une concurrence déloyale qui aurait été facilitée par la Société Esco-Kivu en se faisant un taux préférentiel de 1% sur les prestations de l’Office National des Produits Agricoles au Congo (ONAPAC). Il confirme ainsi avoir déposé un mémorandum au Ministère de l’emploi et travail et sollicite l’implication des autorités compétentes pour mettre fin à ces anti valeurs.
« J’ai déposé un mémorandum au Ministre d’emploi et travail en rapport avec le licenciement abusif qui sévit actuellement dans le secteur café-cacao. Nous en avons profité aussi pour présenter notre cas individuellement où nous avons résilié notre contrat avec notre ancien employeur ASSECAF. Pourquoi avoir résilié le contrat parce que notre employeur nous a contraint à le faire, tout en nous tendant des pièges, parce que nous avons été contre un vol organisé contre la paisible population en raison de dix dollars américains (10$) par tonne sur le café et le cacao et cinq dollars américains (5$) pour les autres produits », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « Mais également contre un quelconque arrangement que la Direction générale d’ONAPAC était en train d’initier avec la Direction générale de la Société Esco-Kivu leur accordant un allègement de 1% sur les prestations de l’ONAPAC en lieu et en place de 1,4% tel que stipulé dans l’arrêté du Ministre de l’agriculture. Voyant que nous avons été gênant, ils nous ont mis des pièges pour que nous puissions résilier le contrat ».
Il sied de noter que, toutes les organisations accusées dans cette affaire jouissent d’un droit de réponse à toutes les accusations portées contre elles par Serge Kwiratwiwe.
Fabrice Ngima