samedi, mars 15

Beni : la MONUSCO, l’inspection provinciale de la Territoriale et les populations de Kabasha et Mangina unissent leurs forces pour la paix

Cela fait déjà trois (03) semaines que l’Inspection de la Territoriale du Nord-Kivu et la MONUSCO sillonnent les différentes localités du territoire de Beni pour parler de la paix et de la contribution des uns et des autres pour mettre fin aux violences des groupes armés, rapporte Jean Tobie Okala chargé des relations publiques de la MONUSCO Beni-Ituri.

La semaine dernière, la caravane a fait escale successivement à Mangina (le 19 septembre) et Kabasha (le 20 septembre ), deux (02) entités situées en territoire de Beni, respectivement à 30 km et 18 km de la ville de Beni ville.

Comme à Beni, Oïcha et Eringeti où l’équipe est déjà allée à la rencontre des populations locales, ces deux sensibilisations ont porté sur le mandat de la MONUSCO dans son nouveau contexte, l’importance de promouvoir la paix et la stabilisation dans le Grand Nord-Kivu.

Au total, cent dix-neuf (119) personnes dont trente et une ( 31) femmes ont pris part à ces deux échanges : autorités administratives, chefs de groupements, représentants des services de sécurité (FARDC, Police, Direction générale de migrations, Agence nationale de renseignements), société civile, membres des Comités Locaux de Protection, ou encore des représentants des personnes vivant avec handicap et des médias.

A chaque étape, l’équipe et les participants ont discuté des actions et de la contribution de chaque maillon de la longue chaîne du processus de retour de la paix dans ce Grand Nord-Kivu en proie à l’activisme des groupes armés, aussi bien locaux qu’étrangers.

Partout, les populations locales ont été exhortées à coopérer davantage avec les forces de sécurité et à faciliter le travail de la MONUSCO en termes de collaboration pour mettre en œuvre son mandat :

« Empêcher la circulation des convois de la MONUSCO, c’est empêcher aussi de sauver des vies humaines en danger de mort. La MONUSCO n’est pas notre ennemi, mais notre partenaire avec lequel nous devons travailler main dans la main pour ramener la paix dans notre région », a rappelé le Bourgmestre de la commune de Mangina.

A Mangina notamment, un focus particulier a été mis sur la mobilisation de la jeunesse locale pour qu’elle s’implique activement dans la construction de la paix. Cela passe par le refus de rejoindre les groupes armés et la dénonciation de tout membre de la communauté qui tenterait de mettre en péril la paix et la stabilité dans la zone.

Collaborer avec les forces de sécurité, oui, ont répondu en chœur les participants. Cependant, ces derniers ont dénoncé certaines tracasseries dont les populations sont victimes de la part des hommes en uniforme, notamment sur l’axe Mangina-Makumo, où ces derniers ont érigé de nombreuses barrières illégales ; ce qui mettent à mal le mariage civilo-militaire, clé de voûte de la lutte contre l’insécurité.

« Le mandat de la MONUSCO, son rôle, honnêtement, je ne le connaissais pas du tout, et d’ailleurs, je n’étais pas le seul ignorant. Cela nous poussait à voir la MONUSCO comme un danger pour nous, alors qu’elle est là pour nous aider. Nous étions victimes de l’ignorance et surtout de la désinformation qui pousse beaucoup de gens à s’en prendre à la MONUSCO. Notre demande est que la MONUSCO envisage d’étendre ses activités de protection dans la zone de Mangina ; mais surtout, qu’elle multiplie ces sensibilisations beaucoup plus à l’endroit des organisations des jeunes de la région. Car l’ignorance les pousse à adopter des comportements violents vis-à-vis de la MONUSCO, alors que la MONUSCO est ici pour nous aider », a reconnu un participant à la rencontre de Mangina.

Ce mardi 24 septembre, la caravane fera escale à Kasindi, cité frontalière de l’Ouganda à environ 90 km de la ville de Beni.

Bienvenu Katava

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