
L’ambiance était inhabituelle jeudi 27 juin 2024 sur certaines artères principales et secondaires d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Malgré le renforcement des effectifs des agents de l’ordre autour des centres de passation de l’EXETAT, des élèves finalistes, certains en uniformes déchirées, ont circulé la commune pour célébrer la fin des épreuves de l’Examen d’Etat quatre (04) jours après.
D’autres sont, cependant, restés timides sans savoir quelle attitude prendre en imaginant ce que sera exactement leur résultat.
La cellule des écoles au quartier Pakanza est parmi les endroits qui ont connu cette ambiance ce jour en commune d’Oïcha, bien que des éléments de la police soient positionnés, depuis le matin, autour de l’Institut Mabalako et de l’école primaire Mwangaza.
Une élève que nous avons rencontrée venait de rendre sa jupe presque à pagne. Elle voulait, par ce geste, dire à jamais la tenue bleu et blanc.
« Déchirer ainsi mon uniforme, parce que je viens de finir l’examen d’État sans problème. Ça s’est bien passé et je m’attends à 65% », a-t-elle dit.
Célébration jusque tard l’après-midi de ce jeudi, dans les endroits où les éléments de la police n’étaient pas déployés, comme à Mambabeka au quartier Bakaiku. Sur des motos en vive allure même à la route nationale, des nombreux élèves étaient visibles avec des chemises blanches suspendues aux bâtons. Sentiment de joie après autant d’années sur le banc de l’école, et surtout après un moment de concentration pour ces épreuves de quatre (04) jours.
Bien que minoritaire, d’autres élèves n’ont pas voulu faire autant. Timides comme celui-ci, parce qu’il sait que tout peut venir de Kinshasa le jour de la publication des résultats.
« Pourquoi déchirer l’uniforme ?, on peut échouer et rentrer encore à l’école. Réussite et échec peuvent venir de Kinshasa. Alors, je vais célèbrer après avoir vu mon résultat, mais maintenant je vais à la maison. L’examen s’est passé moyennement bien », expliquait cet autre élève avec un ton timide.
Non loin des centres de passation de l’EXETAT, les éléments de la police étaient déployés, tout l’avant-midi et en début d’après-midi. Autour de l’institut Mabalako, quelques élèves ont été interpellés pour bruits autour du centre, avant d’être relâchés quelques minutes après.
La veille, le gouverneur du Nord-Kivu venait d’interdire tout débordement dans la célébration de la fin de ces épreuves, par les élèves. Dans un communiqué, l’exécutif provincial mettait en garde tout contrevenant.
Dans la sous-division de l’EPST Oïcha, disons-le, 2 310 élèves finalistes prenaient part à ces épreuves. Ils étaient repartis dans huit (08) centres de passation de cet Examen national.
Bradeau Nganga Victor Mbafumoja