Les scientifiques affirment que le Soudan du Sud et la Tanzanie s’assèchent plus rapidement que tout autre pays au monde et possèdent le plus grand pourcentage de terres en transition vers des zones arides. D’un autre côté, c’est la Chine qui connaît le plus grand déplacement de zones non arides vers des zones arides.
Les données de l’indice mondial d’aridité (IA) ont suivi les conditions d’aridité, les chiffres révélant des changements généralisés au fil des décennies.
Selon Narcisa Pricope, co-auteur principal du rapport sur la Tanzanie et le Soudan du Sud, la situation d’aridité va redéfinir le mode de vie dans ces deux (02) pays africains.
« Cela les obligera à réinventer leur relation avec la terre et l’eau, car les terres arables affectées par l’aridité sont le principal facteur de dégradation agricole, ce qui signifie davantage de faim et de malnutrition. Les principaux facteurs de dégradation des terres sont l’aridité croissante, l’érosion des terres, la salinisation, perte de carbone organique et dégradation de la végétation », indique Narcisa Pricope.
En avril de cette année, un rapport similaire de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a souligné qu’un total de 340 millions d’hectares de végétation ligneuse dans les zones arides d’Afrique ont été dégradés par des activités humaines telles que le surpâturage, l’expansion agricole, la surexploitation et la déforestation ; les pays d’Afrique de l’Est les plus touchés étant le Kenya, le Burundi, Djibouti, l’Éthiopie, le Rwanda, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda.
Selon ce rapport, le Kenya et l’Éthiopie ont de vastes zones occupées par des zones arides et semi-arides, tandis que la Tanzanie et l’Ouganda ont des zones arides en grande partie semi-arides et subhumides. Le Burundi n’a que 5 pour cent de sa superficie couverte par une zone sèche sub humide, tandis qu’environ 51 pour cent du territoire de la Tanzanie est relativement sec.
Dodo MATHE