samedi, avril 26

Afflux de déplacés à Lubero centre : cette inquiétude et SOS de la société civile locale

Ils sont environ vingt-cinq mille (25 000) déplacés qui vivent sans assistance humanitaire ces derniers jours à Lubero-Centre, chef-lieu du territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, en l’Est de la RD Congo.

C’est la société civile locale à travers son vice-président, Kambale Mahamba qui lance cette alerte. Cet acteur de la société civile dans le territoire de Lubero fait savoir que ces déplacés traversent des conditions de vie très déplorable.

Notre source fait savoir qu’avec ce nombre élevé de déplacés ayant fui les atrocités commises par les combattants du M23-RDF, la vie est également devenue compliquée dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

« Dans le Lubero, nous avons un afflux de déplacés. Nous profitons aussi de ce micro pour appeler les personnes de bonne volonté ainsi que notre gouvernement de nous venir en aide surtout dans Lubero-Centre où ces déplacés restent sans assistance humanitaire. Nous vivons actuellement ce que nous n’avons jamais vécu. C’est comme la question de site, on n’avait jamais vécu ça mais aujourd’hui nous avons six (06) sites. Nous avions de l’eau en abondance, aujourd’hui si vous venez pour puiser de l’eau le matin à 6hoo, vous n’aurez pas accès à l’eau. Nous avons accueilli plus de 25 mille personnes dans la commune. C’est vraiment un casse-tête pour nous de le nourrir. Nous appelons les gouvernements central voire provincial de nous venir en aide pour afin sauver les vies humaines de ces vulnérables », a dit Kambale Mahamba.

De l’autre côté, cet animateur de la société civile a également appelé la jeunesse résistante à bien collaborer avec toute personne et surtout pendant cette période calamiteuse où l’on ne sait pas identifier facilement les gens.

Pour lui, le fait de ne pas s’exprimer en langue locale ne doit pas amener cette jeunesse à se décharger contre les déplacés sous prétexte qu’ils seraient des ennemis. C’est ainsi que, la société civile de Lubero plaide pour qu’il y ait un mécanisme qui permettra une collaboration entre les jeunes résistants et les services de sécurité pour tenter de prévenir tout risque pouvant survenir lors de contrôles qui s’effectuent sur différents axes routiers.

« Nous prévenons notre jeunesse restante qu’elle collabore surtout à ce moment dur où on ne sait pas identifier facilement les personnes qui voyagent. Nous pensons qu’il faut qu’il y ait un mécanisme, qu’ils coordonnent ensemble avec les services de sécurité et que cette jeunesse ne se décharge pas sur un innocent parce que la personne ne maîtrise pas la langue locale ou elle n’a pas une carte d’identité ; comme toute personne peut avoir une carte alors qu’elle joue au jeu de l’ennemi. Et donc, c’est là que chacun doit approfondir la vigilance à se surveillant entre-nous avant de surveiller ceux qui nous viennent de l’intérieur », a-t-il chuté.

Il faut noter que ces déplacés viennent des différentes zones où se déroulent les opérations militaires des éléments des FARDC contre les combattants du M23/RDF.

Tsongo Kamala Bin-Phlégon

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