samedi, avril 20

Haut-Katanga : la problématique de la mise en œuvre du système LMD présentée par les experts à Lubumbashi

Considéré comme l’un des objectifs majeurs de ces assises, la problématique de la mise en œuvre du système LMD, Licence, Master, Doctorat a été présentée par quatre experts à l’assistance en présence du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, S.E Muhindo Nzangi dans le cadre d’un panel exceptionnel.

Premier intervenant, le president du panel, professeur Ngoy Nkulu a présenté les avantages du système de Bologne; aux étudiants il accorde « la possibilité d’avoir des passerelles à différentes étapes du cursus et éviter si possible la mention refus, les étudiants sont formés dans un temps réduits et sont prêts à travailler aussitôt les études terminées. En outre l’étudiant a la possibilité de poursuivre ses études à l’étranger puisque tous les pays appliquent déjà ce système. Il y a aussi au bénéfice des étudiants, la possibilité de construire un parcours de formation personnalisée et obtenir des équivalences des diplômes à l’étranger », a-t-il déclaré.

Le cardiologue Ngoy Mukena, professeur dans la faculté de médecine de l’UNILU où le LMD est déjà appliqué a présenté aussi les avantages ainsi que les exigences du système aux professeurs. « Les enseignants seront obligés d’être attentifs et assurer leur rôle pédagogique tout en répondant aux besoins des entreprises. L’université va ainsi répondre efficacement à sa triple mission, recherche, formation et service à la communauté », a-t-il dit.

Évoquant les recommandations, Dr Ngoy Mukena a insisté sur la nécessité d’avoir un budget conséquent permettant d’appliquer le système LMD. Mais aussi assurer une bonne fourniture en électricité, la disponibilité des infrastructures, informatiques et mettre à jour les enseignants. Il a conclu son intervention en invitant l’Etat congolais à appliquer le LMD dès l’année académique prochaine.

Il s’en est en suite suivi l’intervention du professeur Emerite Weva Kabule qui a évoqué les exigences du LMD. Pour lui, il faut d’abord que chaque établissement d’enseignement supérieur respecte son énoncé général qui doit tenir compte de sa spécialisation.

« La réforme LMD invite les EES à créer des programmes de formation de courte durée en vue de répondre aux besoins spécifiques de différentes catégories socioprofessionnelles l’apprenant au sein des communautés dans lesquelles ils sont implantés. Article 188 de la loi cadre », a-t-il indiqué.

Le Professeur Martin Makangu est pour sa va part revenue sur une question centrale portant sur : Comment développer une nouvelle offre de formation? Comme éléments de réponses, il évoque ce qui suit: « Bannir les mauvaises pratiques dont le copier coller, la conversation des heures en crédits et éviter l’entrée par les contenus. Car avec le LMD, on ne se pose pas de question sur le temps d’études, mais la qualité de l’étude », a-t-il renseigné.

Au sujet de la démarche curriculaire, l’expert rappelle qu’il faut se poser les questions sur les besoins de l’espace. Quels sont les emplois visés par le diplôme ? « Nous ne pouvons pas former un architecte alors que nous avons besoin d’un autre expert. Quelles compétences doit-il développer pour exercer les métiers ? Quels savoirs, savoir-faire et savoir être essentiels faut-il posséder pour développer les compétences du référentiel compétences? », s’est-il interrogé.

La question étant très sensible, le débat était ouvert après l’exposé des experts. Plusieurs participants parmi lesquels, professeurs, politiques et administratifs sont revenus sur les dangers du LMD.

Pour rassurer les uns et les autres le professeur Makangu a rappelé qu’il existera bel et bien une structure d’habilitation des programmes. A la question de savoir s’il existera les infrastructures nécessaires, et du budget, il indique « que l’adoption de ces outils et l’amélioration du budget n’est pas l’apanage du LMD. Le soucis qui animent les pros et anti LMD est d’améliorer la qualité de notre enseignement ».

En ce qui concerne le retrait du Maroc et de l’Algérie du système LMD, le professeur émérite Wave Kabule, dit non, le Maroc et l’Algérie n’ont pas abandonné le LMD. Ils l’ont adopté depuis sept ans, mais en cours de chemin ils se sont rendus compte que certaines filières ne font pas trois ans pour la licence, mais bien plus, alorsque le LMD exige l’uniformisation. Ils ont décidé d’apporter quelques amendements ».

Les autres recommandations, questions et suggestions ont été envoyées au panel « mise en œuvre du LMD » pour une analyse approfondie. Les grandes résolutions sont attendues d’ici mardi, jour de la clôture des assises.

Present dans la salle le ministre de l’ESU S.E Muhindo Nzangi rappelle à l’assistance que « l’examen et l’adoption de cette loi avait pris deux ans à l’assemblée nationale. Elle est la résultante d’un compromis national.

« Nous devons réfléchir sur comment y aller sans casse. Car le constat de la faiblesse de notre système d’enseignement est unanime », a-t-il martelé.

Tout en reconnaissant la nécessité d’avoir les financements, le ministre précise « qu’il ne faut pas trop s’appesantir sur ça, puisque ça affaiblit.

« Il nous faut juste un peu de volonté pour aller vers notre propre LMD. Nous allons nous améliorer au fur et à mesure », a-t-il conclu.

Cellule de communication

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